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شب و شيخ الشباب verocchio
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Psychologie cartésienne [modifier]

L’union de l’âme et du corps [modifier]
De Homine.
De Homine.

Problème posé par le dualisme de substance [modifier]

L'âme est pour Descartes une substance indépendante, et seul l'homme a une âme. Cette âme est le substrat de nos qualités spirituelles, c'est une essence particulièrement différente du corps. Il y a en effet pour Descartes une grande différence entre l'âme et le corps, une différence qui les distingue radicalement : l'âme est une substance pensante (res cognitans), la matière est une substance étendue (res extensa). Ce dualisme est à la base des courants d'où la psychologie devient scientifique, car à l'époque aristotélicienne, l'âme et le corps ne faisaient qu'un. Par conséquent il n'y avait pas de distinction entre la science et la philosophie.

Rappelons que le point de départ de Descartes est le cogito. Sa psychologie fait donc de la conscience le fait primitif. Par cette conscience, je peux penser l'âme, en tant que substance pensante, d'une manière entièrement indépendante du corps. Cette possibilité de penser de manière indépendante ces deux substances suffit pour Descartes à établir la réalité de leur différence. Les idées claires et distinctes que nous formons sur ce sujet, l'indépendance de ces idées, nous permettent d'affirmer l'indépendance réelle des substances.

John Locke objectera que nous n'avons pas une conscience si claire des choses, et que la matière pourrait penser : une substance pourrait bien à la fois être étendue et être pensante. Antoine Arnauld et Pierre Gassendi diront dans le même sens que de ce que nous attribuons à l'âme et au corps, nous ne pouvons déduire leur essence réelle.

Néanmoins, pour Descartes, l'idée de substance, appliquée à ces réalités, implique leur séparation, car deux substances s'excluent toujours mutuellement. L'homme est donc composé de deux substances. Cela soulève une autre difficulté (posée par exemple par la princesse Élisabeth de Bohême, lors de leurs échanges épistolaires) : comment comprendre l'union de l'âme et du corps ?

D'une part, une telle notion de l'âme provoque une violation évidente des principes de la physique cartésienne : en effet, l'âme produit des mouvements sans compensation : elle modifie le mouvement des esprits animaux, et est même modifiée elle-même par ce mouvement, et pourtant elle demeure un principe spirituel irréductible aux mécanismes de la nature. L'idée de l'âme est ainsi contraire au principe d'inertie.

D'autre part, si l'âme agit sur le corps et inversement, ces deux substances ne peuvent être indépendantes l'une de l'autre : la causalité implique un rapport de dépendance. L'âme et le corps sont donc dans une certaine communauté, et leur indépendance réciproque affirmée par Descartes rend cette union inintelligible.

Descartes admet ces difficultés : en effet, dit-il, nous ne pouvons comprendre cette union, mais nous en avons néanmoins l'expérience tout au long de notre vie.

Mécanismes psychologiques de base [modifier]

Quelles sont les conséquences de ce dualisme pour la constitution d'une psychologie cartésienne ? Principalement, la distinction opérée par Descartes entre les phénomènes purement spirituels et les phénomènes qui résultent de l'influence du corps sur l'âme. Ainsi, la perception sensible est-elle l'effet des esprits animaux sur l'âme par le moyen de la glande pinéale. On a alors un mécanisme analysé ainsi par Descartes :

* des mouvements provoqués dans le cerveau ;
* l'action de ces mouvements dans le cerveau sur l'âme par l'intermédiaire de la glande pinéale ;
* les jugements que nous portons sur les choses extérieures à partir de ces mouvements.

Ce troisième moment est le fait de l'âme, et c'est par là que nous sommes portés à juger involontairement de l'existence des choses extérieures.

Les facultés de l’homme [modifier]

Cette description des mécanismes psychologiques permet de définir certaines de nos facultés.

Ainsi le souvenir des choses matérielles est-il la conservation de certaines traces de mouvements provoqués dans notre cerveau. De même, l'imagination ne s'explique que par des mouvements corporels joints à une certaine activité de l'âme. Seule la pensée est active, en ce sens qu'elle n'a pas besoin de mouvements matériels : selon Descartes, la pensée est possible sans la perception et sans l'imagination.

Descartes opère une distinction semblable en ce qui concerne nos actions : l'appétition est un mouvement produit par le corps, alors que la volonté appartient à l'âme seule. Notre volonté est donc indépendante de toute influence sensible, bien plus, la causalité naturelle n'affecte pas notre volonté.

Explication de l’erreur [modifier]

Cette indépendance de la volonté est d'ailleurs un signe de notre perfection relative : alors que notre entendement est imparfait (nous ne comprenons pas tout ; voir ce qui a été dit dans la section sur la théologie), notre volonté est illimitée, et elle s'étend plus loin que l'entendement.

Cette différence de perfection entre la volonté et l'entendement permet à Descartes de faire une psychologie de l'erreur : l'erreur se produit lorsque nous donnons notre assentiment à quelque chose que notre entendement ne conçoit pas clairement et distinctement. La cause de l'erreur n'est ni dans la volonté (perfection qui nous rapproche le plus de Dieu) ni dans l'entendement (nous pouvons prendre conscience de son imperfection), mais dans la conjonction des deux, lorsque nous jugeons avec précipitation et sur la base de nos préjugés.

Les passions [modifier]
Les passions de l'âme (1649).
Les passions de l'âme (1649).

Pour Descartes, en suivant ses principes physio-psychologiques, les passions résultent de l'union de l'âme et du corps. Il faut là encore procéder à quelques distinctions : la passion est un mouvement de l'âme provoquée par les esprits animaux ; mais il existe ce que l'on peut appeler une auto affection de l'âme, une émotion naissant des mouvements de l'âme elle-même qui agit sur le cerveau et qui est la conséquence de ses pensées et de ses jugements. C'est le cas par exemple de l'amour intellectuel. On voit que cette distinction suit strictement la doctrine du dualisme.

Dans sa théorie des passions, Descartes s'est efforcé à ramener les passions à leurs éléments les plus simples. Ainsi, ces éléments, par recombinaison, doivent-ils expliquer toutes les passions humaines.

Descartes souligne le rapport qui existe entre les passions et les instincts : les hommes cherchent ce qui leur semble utile, et fuient ce qui leur semble nuisible. Or, dans certains cas, l'action des esprits animaux est telle, que l'âme n'intervient pas dans les actions à accomplir. La morale de Descartes consiste à faire intervenir la raison pour réguler ces mouvements violents du corps. Comment cette intervention est-elle possible ?

Ce que nous nous représentons dans l'âme a un rapport avec l'état des esprits animaux. Les sentiments se développent dans ce rapport. Il est alors possible à l'âme de produire une représentation qui modifiera les mouvements involontaires du corps. Le fondement de la morale cartésienne sera donc l'idée que l'âme ne combat pas avec elle-même : il n'y a pas lutte intérieure entre la raison et les passions. Il y a en réalité une lutte entre la volonté et le corps, et cette lutte se fait par les mouvements imprimés par l'âme et le corps sur la glande pinéale.
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