الموضوع: ديكارت
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قديم 23/08/2007   #15
شب و شيخ الشباب verocchio
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Descartes et la politique [modifier]

Descartes n'a presque rien écrit en ce qui concerne la politique, et peut-être la prudence l'a-t-elle conduit à garder ici le silence.

Le doute méthodique qu'il applique à la connaissance ne semble pas devoir s'appliquer à la réforme des États. Bien au contraire, il critique « ces humeurs brouillonnes et inquiètes, qui, n'étant appelées, ni par leur naissance, ni par leur fortune, au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours, en idée, quelque nouvelle réformation ». (Discours de la méthode)

Néanmoins, à la demande de la princesse Élisabeth, Descartes est amené à donner son avis sur la pensée de Machiavel. Dans une lettre de septembre 1646, Descartes rejette l'idée que tous les moyens sont bons en politique pour arriver. Il réprouve absolument les moyens perfides conseillés par Machiavel :

« J'excepte une espèce de tromperie, qui est si directement contraire à la société, que je ne crois pas qu'il soit jamais permis de s'en servir […] : c'est de feindre d'être ami de ceux qu'on veut perdre, afin de les pouvoir mieux surprendre. L'amitié est une chose trop sainte pour en abuser de la sorte. »

Cependant ses considérations sont aussi, et peut-être essentiellement, d'ordre technique. En effet, l'idée de Descartes est que les préceptes de Machiavel sont contradictoires avec le but poursuivi qui est de se maintenir au pouvoir. Au final, les conseils de l'auteur de Prince sont dangereux et inefficaces. Descartes ne s'en tient donc pas à une critique morale.

Postérité [modifier]

Descartes ne se destinait pas à une carrière philosophique. Ce furent la controverse ptoléméo-copernicienne et le procès de Galilée (1633) qui orientèrent sa carrière vers la philosophie.

Quelques philosophes aux Pays-Bas puis en France ont suivi Descartes (voir cartésianisme). Ultérieurement, la confirmation à la fin du XVIIe siècle des hypothèses héliocentriques grâce au formalisme mathématique élaboré par Newton a popularisé la philosophie de Descartes, engendrant une philosophie mécaniste.

Le dualisme de substance développé par Descartes, a posé des difficultés à ses successeurs. Spinoza explicita une théorie de la substance, tandis que Malebranche développa une philosophie originale sur le problème corps-esprit, l'occasionalisme, dans lequel intervient la foi.

Au XIXe siècle, au sortir de la Révolution française, les idéologies saint-simonienne et positiviste se sont directement inspirées des principes cartésiens. En France, le discours de la méthode est devenu l'ouvrage philosophique le plus étudié.

Depuis le XXe siècle, les recherches scientifiques, en particulier en astrophysique, ont montré que la structure de l'univers est beaucoup plus complexe qu'on ne le pensait au XVIIe siècle.

La philosophie de Descartes continue d'alimenter les débats. Dans les années 1960-1996, on compte 4402 publications sur Descartes, dont 1745 dans le monde anglosaxon, et 1334 francophones. Dans le monde anglosaxon, les questions qui se posent portent sur le dualisme de substance, le langage, le statut des idées. Les débats français seraient trop étroitement centrés sur la méthode, la systématicité des arguments, et la metaphysica specialis des trois preuves d'existence. [13]

John Cottingham note que « la division cartésienne dualiste de la réalité en deux sortes d'entités fondamentalement distinctes (choses pensantes et choses étendues) a légué à la philosophie une énigme majeure à laquelle nous sommes toujours confrontés aujourd'hui : en quoi la conscience consiste-t-elle exactement, et quels rapports entretient-elle avec le monde physique ? […] [Tous les philosophes modernes] conviennent que le problème des relations entre l'esprit et le corps, est un casse-tête philosophico-scientifique d'une importance énorme, et que les idées émises par Descartes ont influé d'une façon extraordinaire sur les approches ultérieures de ce problème, pour le meilleur et pour le pire. » [14]

Selon Jean Bastaire, Descartes, par des formules telles que « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » (Discours de la méthode, sixième partie) aurait incité les hommes en occident à se comporter avec une mentalité d'exploitant, et non d'intendant, de gérant. L'homme se serait ainsi fait démiurge, et aurait adopté une attitude prométhéenne[15], le conduisant à une surexploitation des ressources naturelles.
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